dimanche 18 juin 2017

Récit de Vol #28 - Nav et "déroutements" sur Angoulême LFBU

  Beau mois de Juin qui s'annonce, et j'en profite pour "enchainer" quelques vols, sachant que les deux mois de vacances sont souvent "off" à cause des nombreux petits déplacements...
        
              201706140900 METAR LFBL 140900Z AUTO 28005KT 230V310 CAVOK 22/20 Q1016
       TEMPO TSRA BKN050CB=

Le précédent vol d'instruction finit en avance et mon FI me propose d'aller sur Angoulême pour garder la main en nav ; je m'attend à pas mal de surprises sur la route, au retour notamment...  Je prépare la nav en cinq minutes chrono, la préparation est la même que mes deux autres navigation vers LFBU ; c'est à dire, cap sur le VOR puis prise de radiale vers NE d'Angoulême en passant travers sud de Rochechouart, sur les lacs de la Charente, et sur la quatre voies. Du archi classique.

Trajet prévu

Pour ce vol, mon instructeur m'a proposé de voler sur un autre avion : HT un DR400 140ch. Je pense que c'est histoire de rajouter un peu de difficulté en ajoutant un facteur qui peut être déstabilisant mais aussi pour découvrir un nouvel avion et pouvoir voler rapidement dessus par la suite. La 21 est en service, ce qui nous arrange. Le décollage se passe bien, mais on ressent lors de la montée que tout va beaucoup plus vite ; il faut "être encore plus devant l'avion" pour anticiper les différentes actions nécessaires, je l'ai vraiment bien ressenti sur ce vol, surtout au retour ;). Sinon, j'ai prévu de monter à 3000ft, les zones de Cognac, qui sont actives, commencent à 3300ft ; pour la radio, on passera avec l'info de Limoges et on finira avec la fréquence AFIS de LFBU... Les automatismes de la croisière reviennent vite et tout se passe pour le mieux jusqu'au VOR... En effet, une fois passé en "to" : 

" - Bon, on va couper le VOR et le GPS pour que tu n'ai que le cap et l'estime à disposition."

Je m'y attendais un peu et ça ressemble un peu à ce qu'y m'attend au test en vol, donc un bon moyen de s'entrainer ; pour l'instant, je n'ai qu'à maintenir mon cap 265° et tout ira bien. C'est ce que je fais et j'arrive pile poil sur le premier lac ; mon FI décide alors de tirer la manette des gaz : c'est parti pour un exercice de panne moteur... Sachant que le vent sur la WINTEM, et que le vent à LFBU sont contradictoires et faibles, je prend la décision de ne pas tenir compte de la direction du vent pour le choix de mon champ.

  Je prend donc un champ en bord du lac, mais mon FI n'est pas convaincu par celui-ci et préfère un autre car au bout du premier se trouvait un hameau. Leçon retenu pour la prochaine fois. 
Reconstitution de la panne au champ près ;)
Les difficultés ne s'arrêtent pas là car à la reprise de la navigation, mon FI m'annonce que nous resterons à 1500ft QNH ; je dois dire que ça turbule pas mal... Ça se passe bien, et je contacte Angoulême. Petit cafouillage à la radio mais rien de grave et nous intégrons en début de vent arrière pour la 10 en prenant soin d'éviter la zone de La Braconne qui est active. L'attero est pas trop mal et nous arrêtons sur la piste le temps pour mon instructeur de m'annoncer que je devrais me "dérouter" sur Montbron, au sud-est d'Angoulême. Je calcule un cap rapidement ainsi qu'une estimée et nous redécollons, un Cessna étant en dernier virage. Une fois mon virage des 500ft effectué, je regarde sur la carte si des repères pourraient m'aider dans ma "quête" ; j'ai bien fait car une rivière forme une vallée dans laquelle se trouve Montbron... Nous restons à 1800ft QNH pour les besoins de l'exercice. Je vois la ville d'assez loin, et j'y arrive "dans les temps"... Exercice réussi sans trop de difficultés. 
Prochaine ville à trouver : Saint-Mathieu, petite bourgade perdue au milieu de la campagne limousine. Même "procédure" : cap et estimée, mais là, aucun repère significatif susceptible de m'aider n'ait disponible. 
Deux minutes avant mon estimée, mon FI m'autorise à rallumer le VOR, je prend une radiale sur Saint-Mathieu qui confirme que c'est bien la ville qui se trouve à nos deux heures maintenant. Nous rentrons tranquillement avec le VOR et en montant un petit peu...

"Reconstitution" globale du vol - pas la trace GPS
L'attero n'est pas top, le moteur étant plus lourd, je me suis fait surprendre... Au final, un vol de 1h05 qui ressemblait pas mal à un pseudo test avec une phase de navigation normale, et une phase plus complexe avec perte/panne de plusieurs moyens de navigation, pannes moteurs et déroutement. Et bien ça s'est plutôt bien passé !

A+
                                                                                                                     SEB

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